Wednesday 11 Jun 2025 - TAJAN - PARIS

Bibliographie : Charlotte Sevin et Elisabeth van Eyck, "La Nativité et la Fuite en Egypte d'une collection privée - Etude interdisciplinaire autour de deux volets inédits d'un triptyque démembré de l'entourage de Pieter Coecke d'Alost", Bulletin BRK-APROA (2019), p. 16-25 (consultable en ligne https://aproa-brk.org/wp-content/uploads/2021/09/Bulletin-2019-2-WEB.pdf).

Nos deux panneaux constituent des fragments des volets d’un triptyque de l’Adoration des Mages dont le panneau central a aujourd’hui disparu. L'aspect d'origine peut être appréhendé par comparaison avec la Nativité de composition similaire sur le volet gauche du triptyque de Pieter Coeke d'Alost de l'ancienne collection Hester Diamond à New York [1] . Deux triptyques attribués à l’atelier ou à l’entourage de Pieter Coecke d’Alost présentant à la fois la Nativité et la Fuite en Egypte sur les volets, sont connus, un au musée des Beaux-Arts de Bruxelles [2], un autre non localisé [3].

Les détails réalistes raffinés et la palette de couleurs attrayantes qui font la renommée de la tradition flamande sont bien présents : on admirera les brocarts dorés des anges de la Nativité, la robe verte de l'un des deux dont les ombres sont creusées par les glacis rouges, le manteau bleu de la Vierge orné d’un liseré doré, le chapeau de paille du saint Joseph, le sens animalier, témoignent de la maitrise d'exécution et de la haute qualité de ces panneaux au sein de l'atelier du maître.

[1] Vente The Collection of Hester Diamond Part I, à New York, Sotheby's, le 29 Janvier 2020, n°103, comme Pieter Coecke d'Alost (auparavant, ce triptyque a été donné au Maitre de 1518, voir. M.J. Friedländer, The Antwerp Mannierists. Adriaen Ysenbrant, Early Netherlandish Painting, vol. 11, Leyde et Bruxelles, 1974, p. 76, cat. no. 90, reproduit plache 83 (comme Maître de 1518). Le volet de droite montre La Présentation au Temple.

[2] Inv. 376 (actuellement catalogué comme maître de l'Epiphanie de Bruxelles, et anciennement donné à Pieter Coecke).

[3] répertorié au R.K.D (Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie) sous le n° 38705.