Thursday 12 Dec 2024 - TAJAN - Paris
Ecole FRANCAISE vers 1840, entourage d'AMAURY-DUVAL
Le filles du Cid
Toile et châssis d'origine
102.5 x 124 cm
Porte une inscription 'H. Vernet / 183.' en bas à gauche
Ancient restorations
Frameless
Estimate : 2 000 - 3 000 €
La scène est tirée de la chanson de geste espagnole médiévale, El Cantar de Mio Cid, XLIV. Dans un épisode légendaire situé après les exploits racontés par Guillén de Castro et Corneille, les filles du héros, Doña Elvira et Doña Flor se sont moquées du comportement ingrat de leurs maris, fils de Carrión. Ce qui leur vaut d'être ligotées à des chênes. Après les avoir déshabillées, fouettées et abandonnées, leurs époux qui apparaissent à gauche à l’arrière-plan, à cheval, fuient la chênaie de Corpes. Les jeunes femmes sont retrouvées par leur cousin et les deux frères sont jugés et mis à mort. Les soeurs se remarient alors avec les princes espagnols de Navarre et d'Aragon. Cette anecdote n'a rien d'historique puisque les filles du Cid s'appelaient María et Cristina et n'ont pas subi cet outrage.
Ce sujet, qui permet une étude de nu féminin et l’expression d'émotions fortes (la résignation la douleur, la vengeance), a été illustré par plusieurs peintres espagnols, tels que Dióscoro Teófilo Puebla y Tolín (1831 - 1901) ou Ignacio Pinazo Camarlench (1849- 1916). Leurs deux composition sont conservées au musée du Prado à Madrid. Une autre par Domingo Valdivieso y Henarejos (1830 – 1872) était sur le marché de l'art, il y a quelques années.
L'auteur de notre tableau est fortement influencé par Ingres. Une attribution à Henri Lehman a été suggérée. Au Salon de Lyon de 1836, ce dernier expose un sujet proche, Don Diego père du Cid.