Wednesday 23 Oct 2024 - TAJAN - Paris

Provenance : vente de l'atelier de l'artiste le 12 décembre 1853, n°16 : "Esquisse pour le plafond de Diane à Fontainebleau"

La Restauration poursuivit la rénovation du château de Fontainebleau commencée sous l'Empire. Napoléon fit reconstruire la galerie de Diane et Louis XVIII confia la décoration de la voûte à Blondel et à son ami Abel de Pujol en 1820. Les épisodes de l'histoire de la déesse chasseresse sont tirés des Métamorphoses d'Ovide. Notre toile est la première rédaction du peintre, préparatoire au compartiment central du plafond de la galerie. Le sujet de ce dernier était décrit, lors de sa présentation au Salon de 1822, suivant ces termes : "Diane, sur son char, est environnée de Zéphyrs qui cherchent à la dérober aux regards des mortels, en l’enveloppant du voile de la Nuit. L’Amour, caché parmi eux, dirige sa course vers Endymion".

Le château de Fontainebleau conserve une autre esquisse pour cette composition. Les deux oeuvres sont bien mentionnées dans la vente d'atelier (elles possèdent d'ailleurs des cadres similaires probablement du même encadreur), la nôtre sous le n°16, celle de Fontainebleau sous le n°7. Cette dernière, plus proche de la version finale, comporte quelques variantes avec notre toile :  elle se distingue par le nombre d’angelots, de part et d’autre du char, par la couleur de l'harnachement (blanc et non pas rouge), des positions différentes de la jambe droite de la figure, de ses mains, des têtes des rennes. Ont aussi été changé l'aspect du hibou, l'écharpe sur le putto de gauche, et l'ajout d'étoiles autour de lui, ici encore absentes.