Saturday 11 Oct 2025 - ARVOR ENCHERES - Lorient
Carlo MARATTA (Camerano 1625 - Rome 1713)
Le Triomphe de Galatée avec Polyphème
Toile
112.5 x 161 cm
Ancient restorations
Restaurations anciennes, manques et accidents
Estimate : 15 000 - 20 000 €
Provenance :
Probablement collection Lorenzo Onofrio Colonna (1637 - 1689), Rome.
Bibliographie : Francesco Petrucci, Carlo Maratti, Quaderni del Barocco, n°40, 2023, pp.12-16, reproduit p.13, figure 16 (consulté en ligne sur www.palazzochigiariccia.it/quaderni-del-barocco).
Maratta a peint plusieurs tableaux sur le thème du triomphe de Galatée au cours de sa carrière. Le plus célèbre, aujourd'hui perdu, était conservé au XVIIIème siècle dans la collection du duc d'Orléans au Palais-Royal. Il est connu par des gravures de Jean Audran (1763) et Philippe Trière (1780 environ). Une autre version est conservée au musée de l'Ermitage, provenant peut-être de la collection de Sir Horace Walpole à Houghton Hall, et une autre était répertoriée sur le marché d'art romain en 1952 (maison de vente Antonina, voir Photothèque Zeri, n 49932). Dans ces oeuvres, le groupe central des trois nymphes et du putto sur sa monture sont identiques au nôtre (par contre, les deux dauphins qui tirent le char sont côte à côte et non pas séparés l'un de l'autre comme ici). De même, le triton soufflant dans une conque est similaire. Ces compositions sont plus ramassées et non pas placées dans un vaste paysage. Polyphème y est une figure secondaire au second plan, assis sur les rochers alors qu'il est debout et le protagoniste principal dans notre toile. Le peintre garde à l'esprit le souvenir de la fresque de Raphaël à la Farnésine et du tableau de Poussin (Philadelphie, Museum of Art) ainsi que le décor d'Annibal Carrache au Palais Farnèse. Il crée ici un tableau pour un collectionneur, pour une galerie dans un palais romain, au format "tela d'imperatore", mélangeant un paysage lumineux, méditerranéen, aux corps nus et sensuels baignés de soleil, plaçant des détails très poussés comme la nature morte de coquilles Saint-Jacques et coraux au sol.
Nous remercions Alessandro Agresti de nous avoir apporté des éléments sur la provenance de notre tableau.